Face à la grave crise sanitaire provoquée par la fièvre catarrhale ovine, la Région propose un soutien exceptionnel de 1,5 million d’euros pour accompagner les éleveurs touchés par cette épidémie.
L’apparition de nouveaux foyers de fièvre catarrhale ovine (FCO) notamment liés aux sérotypes 3 et 8, a causé de lourdes pertes dans les filières ovine, bovine et caprine, menaçant la pérennité de nombreux élevages d’Auvergne-Rhône-Alpes.
La Région, en concertation avec les acteurs de la filière, a présenté un plan d’action ambitieux pour aider les éleveurs à traverser cette crise sans précédent, accordant un soutien exceptionnel de 1,5 million d’euros pour faire face à cette crise sanitaire.
Une crise sanitaire sans précédent
Présente sur le territoire national depuis plusieurs années, la fièvre catarrhale ovine a connu un fort rebond durant l’été 2024, touchant particulièrement les départements d’Auvergne-Rhône-Alpes. La mortalité chez les ovins, souvent entre 10 et 15 %, peut atteindre des niveaux catastrophiques, avec des pertes allant jusqu’à 50 % dans certaines zones.
Les conséquences ne se limitent pas à la mortalité : les avortements, les baisses de fertilité et la réduction de la production provoquent aussi des répercussions durables sur les exploitations. Le secteur bovin, touché lui aussi, compte à ce jour plus de 5 000 foyers déclarés.
Un plan de soutien régional inédit pour accompagner les agriculteurs
En complément de l’action de l’État qui prend en charge la stratégie vaccinale et l’indemnisation des pertes directes, la Région a immédiatement pris l’initiative d’accompagner les éleveurs face à cette situation. Dans cette période de grande incertitude, il est essentiel qu’ils disposent de moyens pour maintenir leur production et reconstruire leurs troupeaux.
Le plan de soutien d’1,5 million d’euros vise à compenser partiellement les surcoûts liés à la crise et à favoriser la reconstitution du cheptel. Cette aide pourra atteindre jusqu’à 10 000 euros par exploitation, avec un soutien bonifié pour les jeunes agriculteurs et les exploitations les plus fragiles.
La crise de la FCO ne se limite pas à une question de pertes animales. Elle impose également des surcoûts importants liés à la gestion de l’épidémie, notamment pour les examens de fertilité et les mesures sanitaires. La Région interviendra ainsi pour financer des mesures de prévention, telles que la réalisation d’échographies pour évaluer la capacité de reproduction des cheptels.
Enfin, pour soutenir la trésorerie des éleveurs, la Région propose également de mettre en place des prêts de trésorerie d’urgence, garantis à hauteur de 80 % par le Fonds régional de garantie pour l’agriculture. Ces prêts permettront aux exploitations de faire face aux difficultés de liquidités générées par la crise, tout en permettant une reprise rapide de l’activité à l’issue de l’épidémie.
La Région Auvergne-Rhône-Alpes, première partenaire des agriculteurs
- La Région a plus que triplé son budget agricole en moins de 7 ans, passant de 38 à 126 millions d’euros.
- C’est aujourd’hui le premier budget agricole de toutes les Régions françaises.
- Cette année encore, Auvergne-Rhône-Alpes affiche la Dotation jeunes agriculteurs (DJA) la plus forte de France pour accompagner le renouvellement des générations et favoriser la transmission des exploitations : 40 000 € en moyenne, contre 24 000 € en 2016.
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Un accompagnement à long terme
Au-delà de ces mesures urgentes, la Région soutient depuis plusieurs années la filière ovine dans son ensemble, en finançant des projets collectifs, des investissements en espaces pastoraux, et des dispositifs de soutien face à la prédation du loup.
Cette crise de la FCO met en évidence la nécessité d’un accompagnement constant de la filière, qui représente un enjeu vital pour notre territoire et nos paysages. La Région Auvergne-Rhône-Alpes reste plus que jamais déterminée à soutenir ses éleveurs, en mobilisant des moyens exceptionnels pour traverser cette crise, tout en poursuivant son action pour pérenniser la filière ovine à long terme.