Un budget primitif 2025 prudent et volontaire
Zoom sur
Présentation du budget 2025 par Fabrice Pannekoucke, président de la Région, et Nicolas Daragon, vice-président délégué aux finances, à l’administration générale et aux ressources humaines.
Dans un contexte de crise, la Région a préparé son budget avec prudence et volontarisme :
- Prudence dans la prévision des recettes 2025 en intégrant les contraintes imposées par le projet de loi initial (gel des recettes de TVA, suppression de dotations, contribution au fonds de réserve…).
- Volontarisme, car contrairement à d’autres collectivités territoriales, la Région a fait le choix de ne pas repousser le vote du budget, et ce afin de garantir sa capacité à continuer son action dès le 1er janvier 2025 et donner de la visibilité aux acteurs régionaux.
Un contexte national financier qui ne cesse de se dégrader
Dans un contexte national grave de crise des finances publiques, doublée d’une crise institutionnelle, la Région assume ses responsabilités et a fait le choix de présenter un budget le 19 décembre 2024 :
- construit sur l’hypothèse du pire dans un contexte de très fortes contraintes budgétaires,
- opérationnel dès le 1er janvier 2025,
- qui demeure ambitieux grâce à sa bonne gestion pendant les années précédentes.
Un effort global de 170 millions d’euros demandé à la Région
Dette et déficits publics ne cessent de se dégrader, et les collectivités prendront part à l’effort pour le rétablissement des comptes de l’État. Auvergne-Rhône-Alpes sera aidée dans cet effort par sa bonne santé financière, fruit d’une gestion exemplaire des deniers publics depuis 2016.
En 2025, un cap financier clair : toujours aucune dette supplémentaire
La Région refuse de creuser la dette pour les générations futures. Son ratio de désendettement a été diminué de moitié, passant de presque 6 à 2,9 années. Depuis 2016, c’est ainsi 160 M€ d’économies cumulées sur le coût de la dette.
- Aucune hausse de taxes ou d’impôts pour les habitants d’Auvergne-Rhône-Alpes
- Pas de dette supplémentaire
L’année 2025 laisse entrevoir des difficultés pour les recettes des collectivités, qu’il s’agisse de la baisse des dotations, ou de la baisse des recettes de TVA. Mais les habitants d’Auvergne-Rhône-Alpes pourront continuer de compter sur leur Région. La bonne gestion adoptée en 2016 permettra de maintenir notre niveau d’investissement en 2025.
Les 5 priorités pour 2025
- Soutenir l’économie et l’emploi
- Améliorer l’accès aux soins
- Agir pour la sécurité
- Développer les offres de transport
- Intensifier le soutien aux projets communaux
En 2025, la Région va investir pour rendre la santé accessible à tous ; lutter contre les effets de la crise énergétique ; renforcer la sécurité de nos habitants ; améliorer l’offre de mobilité et stimuler la relance économique. Pour les années à venir, elle continuera de maintenir un niveau élevé d’investissements permettant de préparer l’avenir du territoire et protéger les habitants au maximum dans ce contexte inflationniste.
Un ajustement au réel des finances régionales
Dans la continuité de l’action de la Région depuis 2016, les efforts portent sur les dépenses en fonctionnement qui diminuent de 3 %, soit - 80 millions d’euros, par rapport à 2024 (à périmètre constant).
Cette baisse des dépenses de fonctionnement se traduit par :
- Une optimisation du fonctionnement de la collectivité et de ses agences ;
- Un recentrage sur les compétences propres de la Région en formation professionnelle & apprentissage ;
- Une priorisation de l’hydrogène décarboné ;
- Une responsabilisation des établissements scolaires dans le pilotage de leur budget de fonctionnement ;
- Le budget vert de la Région : 35 % du budget primitif 2025 (+ 3 points depuis 2023).
En 2025, grâce à sa bonne santé financière, la Région atteindra le niveau d’investissement record de 1,7 milliard d’euros (contre 716 M€ en 2015 et 1,4 milliard en 2024), qui va permettre d’investir massivement pour préparer l’avenir de tous les territoires d’Auvergne-Rhône-Alpes.
Une préoccupation régionale permanente : investir massivement
Sa bonne gestion a en effet permis à la Région de dégager des marges de manœuvre financières pour investir massivement sur des projets structurants. Depuis 2015, Auvergne-Rhône-Alpes est ainsi la Région française qui a le plus augmenté ses investissements en volume, le tout en baissant ses frais de fonctionnement. Ainsi, depuis 2015, les investissements ont augmenté de 517 M€ (hors fonds européens), soit une hausse de 83 %.
Cette bonne gestion permet entre autres à Auvergne-Rhône-Alpes d’afficher le premier budget agricole de France, pour accompagner les agriculteurs à s’adapter aux conséquences du changement climatique en soutenant la rénovation de leur exploitation et les projets d’irrigation. La Région agit également massivement pour le renouvellement des générations avec la première Dotation jeunes agriculteurs de France.
Des indicateurs positifs
- Depuis 2016, un doublement de l’épargne brute et une hausse des investissements sur le territoire
- Pas un euro de dette supplémentaire pour les habitants d’Auvergne-Rhône-Alpes
- Une qualité de crédit intrinsèque AA+ évaluée par Standard & Poor’s
Cette gestion exemplaire distingue la Région de l’État : il y a deux échelons d’écart entre la notation intrinsèque (aa+) de la Région et celle de l’État (AA-) effectuées par Standard & Poor’s en 2025. Cette notation a permis à la Région d’éviter des dépenses supplémentaires liées au coût d’emprunt : 169 M€ ont été économisés en frais financiers entre 2016 et 2023, soit environ 21 M€ par an (l’équivalent d’une aide à 84 maisons de santé par an).
Aller plus loin
Le processus budgétaire :
La procédure budgétaire débute par le Débat d’orientation budgétaire (DOB). Ensuite, le budget primitif est voté après avis du Conseil économique, social et environnemental régional (CESER). Des modifications peuvent être apportées par le biais de décisions budgétaires modificatives ou d’un budget supplémentaire. En fin d’exercice, l’arrêté des comptes est constaté lors de l’adoption du compte administratif par l’assemblée délibérante. Le compte administratif doit correspondre au compte de gestion établi par le comptable public.
Comme pour toute collectivité locale, l’ordonnateur (la collectivité, représentée par les élus) exécute le budget, en donnant l’ordre au comptable d’encaisser les recettes et les dépenses. Le comptable (Payeur régional - Trésor Public) enregistre l’ordre dans sa propre comptabilité, vérifie qu’il est réalisable, et procède au décaissement ou à l’encaissement.