La Région Auvergne-Rhône-Alpes ne mettra pas en place le versement mobilité, une taxe additionnelle sur les entreprises afin de financer les infrastructures de transport.
Le budget de l’État 2025 ouvre aux Régions la possibilité d’instaurer le versement mobilité (VM), une taxe additionnelle frappant les entreprises afin de financer les infrastructures de transport. La Région fera le choix des entreprises contre celui de la fiscalité !
Si la nécessité de moderniser et d’adapter l’offre de mobilité sur le territoire régional ne saurait être contestée, le choix du gouvernement est une erreur profonde : plutôt que de rechercher un schéma de financement équilibré et cohérent, il a opté pour la solution de facilité, celle de l’alourdissement des charges pesant sur notre tissu économique.
Cette approche est d’autant plus contestable qu’une alternative évidente existait. Les Métropoles, dont celle de Lyon par exemple qui perçoit avec cette seule taxe plusieurs centaines de millions d’euros par an, bénéficient déjà du versement mobilité en percevant une taxe sur les entreprises. Au lieu de proposer d’alourdir encore cette fiscalité, l’État aurait pu en flécher une part en direction des Régions qui sont autorités organisatrices des mobilités et en charge d'investissements majeurs. Pourquoi l’exécutif persiste-t-il à voir dans l’impôt la seule réponse aux enjeux structurels, alors même que les entreprises subissent déjà une pression fiscale considérable ?
La question des mobilités est un défi stratégique majeur pour l’aménagement et l’attractivité des territoires. Elle appelait une réflexion approfondie et une gestion responsable des ressources publiques, non une énième ponction. En alourdissant encore la fiscalité, l’État a manqué une occasion de construire un modèle soutenable et équitable. L’État se doit maintenant d’être à la hauteur des grands enjeux posés par nos territoires sans se défausser sur les entreprises.
Conformément aux choix forts faits par Laurent Wauquiez il y a huit années, il n’y aura dans notre Région Auvergne-Rhône-Alpes, ni augmentation de la dette, ni accroissement de la pression fiscale. Nous continuerons d’agir avec responsabilité, dans l’intérêt des habitants d'Auvergne-Rhône-Alpes et des acteurs économiques du territoire. »
Fabrice Pannekoucke, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes