La Région lance son GIP « Ma Région, Ma santé Auvergne-Rhône-Alpes » pour salarier des médecins dans les déserts médicaux

Nom
Ardèche

Nom
Cantal

Le 03/04/2023

Le Cantal et l’Ardèche sont les deux premiers départements à bénéficier du dispositif qui vise à favoriser l’installation de médecins dans des zones touchées par la désertification médicale.

© Charles Pietri

La première assemblée générale du Groupement d’intérêt public (GIP) « Ma Région, Ma santé Auvergne-Rhône-Alpes » s’est tenue le 3 avril. Celui-ci permettra à la Région et ses partenaires de favoriser l’installation de médecins dans des zones touchées par la désertification médicale en les salariant. Ce dispositif est lancé dans deux départements : le Cantal et l’Ardèche, en lien avec les conseils départementaux et avec l’approbation de l’Agence régionale de santé.

Étaient présents à l’occasion de cette réunion, notamment, Laurence Fautra, vice-présidente de la Région déléguée à la santé, Marie-Hélène Roquette, vice-présidente du Département du Cantal en charge de la santé, Sandrine Genest, vice-présidente du Département de l’Ardèche en charge de la santé, Pauline Gential, administrateur du groupement régional des centres de santé, Emmanuelle Barlerin, présidente de la Fédération régionale des maisons de santé, le docteur Pierre Clavelou, doyen de la faculté de médecine de Clermont-Ferrand et Philippe Vittoz, président de l’ordre régional des médecins.

Face à la désertification médicale, nous avons décidé d’agir. La création de ce GIP, une initiative singulière en France, originale et surtout expérimentale, aux côtés de l’Ardèche et du Cantal, est une nouvelle étape pour la Région. Demain, nous pourrons ainsi salarier des médecins et ramener des praticiens dans nos communes. »

Laurence Fautra, vice-présidente de la Région déléguée à la santé

 

Depuis 2016, Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, a fait de la lutte contre la désertification médicale l’une des priorités de la Région. Dans cette optique, le Plan régional de santé a été adopté en mars 2022.

Ce dernier est composé de dispositifs nouveaux ayant vocation à réduire les inégalités territoriales en matière d’accès aux soins. Il vise notamment à ramener des médecins dans les territoires touchés par la désertification médicale. En effet, en tant que prescripteur, le médecin généraliste est la pierre angulaire d’un système de santé performant.

De nombreux territoires sont aujourd’hui à la recherche de praticiens, notamment pour pallier les départs en retraite. Des recherches qui sont souvent très compliquées pour nos communes. Pour y remédier, la Région a lancé la création d’un GIP pour salarier directement des médecins dans des zones sous-dotées.

En effet, le salariat des médecins permet de favoriser l’attractivité des territoires : il est garant d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, il assure une stabilité de la rémunération, il facilite l’installation et le quotidien des praticiens.

© Juan Robert

Cantal et Ardèche, les premiers départements

Le GIP « Ma Région, Ma santé Auvergne-Rhône-Alpes », lancé en concertation avec deux Départements – le Cantal et l’Ardèche, permettra de créer des centres de santés, dans des territoires touchés par la désertification médicale, qui pourront salarier directement des médecins. Le GIP a vocation, prioritairement, à recruter des médecins généralistes dans des zones en forte tension. À terme, il pourra permettre aussi le salariat de médecins spécialistes en fonction des besoins territoriaux. Les médecins sont recrutés en contrat à durée déterminée pour 2 ans, 3 ans exceptionnellement, renouvelable une fois.

Ses membres fondateurs sont la Région Auvergne-Rhône-Alpes, les Départements de l’Ardèche et du Cantal, le groupement régional des centres de santé et la Fédération régionale des maisons de santé et d’exercice coordonné. Le docteur Pierre Clavelou, doyen de la faculté de médecine de Clermont-Ferrand, et Philippe Vittoz, président de l’ordre régional des médecins, font également partie du GIP.