La Région a lancé officiellement, le 12 décembre, son expérimentation « Délinquance zéro dans les gares » : un dispositif inédit en France qui sera déployé, dans un premier temps, à Valence.
Trop de délits, trop d’agressions, trop de vols sont commis dans nos gares. C’est une situation qu’on ne peut pas accepter. Dès 2016, la Région Auvergne-Rhône-Alpes a mené une politique ambitieuse pour sécuriser ses trains et ses gares. Nous avons déployé des caméras dans nos gares et nos rames, sécurisé les abords des gares, augmenté les effectifs de la police ferroviaire, favorisé la création du CRST de Lyon – Part-Dieu. Tous ces investissements nous permettent aujourd’hui de passer un cap supplémentaire : tout faire pour tendre vers le zéro délinquance dans nos gares. C’est un objectif très ambitieux, mais on peut y arriver en renforçant encore la présence policière, en investissant plus, en travaillant avec la Justice et les forces de l’ordre. Il n’y a pas de fatalité à la hausse de l’insécurité. »
Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes
L’expérimentation « Délinquance zéro dans les gares » a été présentée lundi 12 décembre par le président de la Région Laurent Wauquiez, accompagné de Renaud Pfeffer, vice-président de la Région délégué à la sécurité, et Nicolas Daragon, vice-président délégué aux finances, à l’administration générale, aux ressources humaines et aux fonds européens et maire de Valence. Des représentants des autorités judiciaires, des services de police, des services de la sûreté ferroviaire et de la SNCF étaient également présents pour de cette présentation.
Dispositif inédit en France, cette expérimentation débutera dès 2023 en gare de Valence, puis devrait progressivement être étendue à 4 autres gares d’Auvergne-Rhône-Alpes : Clermont-Ferrand, Saint-Étienne, Lyon Perrache et Lyon Part-Dieu. Celles-ci représentent 40% des actes de délinquance commis dans des gares de la région. À Valence, le lancement de l’expérimentation nécessitera un investissement régional de près de 2 millions d’euros.
Les gares demeurent des zones où sévissent des délinquants et où l’insécurité est toujours présente : en France, près d’un tiers des vols et 20% des violences sexuelles et coups et blessures recensés ont lieu à l’occasion d’un trajet en train ou dans un rayon de 750 m autour d’une gare. Depuis 2016, la Région a fait de la sécurisation des transports ferroviaires, dont elle a la charge, une priorité. Ces efforts ont permis d’obtenir des résultats : depuis 2016, en effet, le nombre d’interpellations dans les gares a triplé, et les procès-verbaux qui y sont dressés ont été multipliés par 5.
La sécurité dans les gares :
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caméras de vidéoprotection déployées dans 129 gares
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investis par la Région
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pour équiper les rames de 1 300 nouvelles caméras s’ajoutant aux 4 000 préexistantes
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Doublement des effectifs de la SUGE, et aides aux communes pour sécuriser les abords des gares
Une stratégie coordonnée de sûreté
Aujourd’hui, la Région entend aller plus loin. Avec ce dispositif inédit en France, établi en lien avec les communes concernées, le ministère de l’Intérieur et le ministère de la Justice, la Région a donc souhaité bâtir une stratégie globale et coordonnée de sûreté en vue d’un seul objectif : tendre vers la zéro délinquance dans les gares.
Une expérimentation menée à un double niveau
Sur le périmètre ferroviaire :
- Hausse des effectifs de la SUGE,
- Renforcement de la présence des forces de sécurité privée, en complémentarité avec les agents de la SUGE,
- Déploiement de bornes d’appel d’urgence, très visibles, permettant à toute victime ou témoin d’un acte délictueux d’appeler un opérateur de sûreté en charge de traiter l’appel 24h/24 et 7j/7,
- Réalisation de travaux pour sécuriser certains espaces,
- Une meilleure coordination des forces de l’ordre : police nationale, police municipale, police ferroviaire.
Aux abords des gares :
- Sécurisation des abords des gares en lien avec les communes concernées : renforcement de la vidéoprotection, déploiement de bornes anti-véhicules-béliers, etc.
Enfin, l’expérimentation « Délinquance zéro dans les gares » sera menée en lien étroit avec le ministère de la Justice, pour apporter une réponse pénale ciblée et adaptée. Trois grands enjeux déjà identifiés :
- Favoriser les peines et les mesures d’interdiction à paraître dans les gares,
- Favoriser les travaux d’intérêt général au profit de la SNCF,
- Nommer un magistrat-référent pour les infractions commises dans les transports.