Afin de permettre à ses habitants d’avoir accès à une offre de soin décente, la Région poursuit le travail initié avec son Plan régional de santé.
Depuis 2016, j’ai fait de la lutte contre la désertification médicale l’une des priorités de la Région, pour faire en sorte que les habitants des zones rurales aient les mêmes chances d’accès aux soins que les habitants des zones urbaines. La Région n’est normalement pas compétente en matière de santé, cela relève de l’État. Néanmoins, avec Laurence Fautra, vice-présidente déléguée à la santé, nous avons choisi de ne pas laisser les déserts médicaux s’étendre dans nos territoires, en particulier ruraux. C’est une exigence d’égalité républicaine que tous les Français, quelle que soit leur origine sociale et territoriale, aient accès à une offre de soins décente. »
Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes
Ramener des médecins et des soignants dans nos territoires
- Six médecins vont bénéficier d’une aide à la primo installation dans les zones prioritaires du territoire, à hauteur de 46 760 €. Cette aide régionale s’adresse aux médecins en exercice libéral dans une zone en tension d’Auvergne-Rhône-Alpes. En contrepartie, le médecin s’engage à exercer au minimum deux ans dans la zone sélectionnée.
- Une aide à l’équipement pour l’achat de matériel (tensiomètres, monitoring…) d’un montant total de 4 400 € sera distribuée à quatre sages-femmes. Elle s’adresse à toutes les sages-femmes libérales installées et exerçant leur activité dans la région, en mode individuel ou regroupé.
- Deux infirmières et un centre de soins infirmiers vont bénéficier d’une aide à l’équipement à hauteur de 3 726 € pour l’achat de tablettes, pèse-personnes connectés… Ces équipements connectés ont pour objectif de faciliter l’exercice de leur profession, notamment pour les visites à domicile dans les territoires isolés et ruraux, et permettant à terme le développement de la télémédecine.
Proposer des soins de proximité au plus près des habitants
La Région soutient trois projets, pour un montant total de 574 770 €, afin de favoriser la création de maisons et centres de santé.
- Création et extension d’une maison de santé à Faramans en Isère (250 000€) : composée de trois médecins généralistes, cinq infirmières, une kinésithérapeute, une pédicure-podologue, un orthophoniste, une psychomotricienne et de la pharmacie, la maison de santé pluriprofessionnelle pourrait accueillir un ou deux médecins généralistes supplémentaires dont un interne, une infirmière Asalée, une sage-femme et peut-être un kinésithérapeute.
- Création d’une maison de santé à Beauvallon dans la Drôme (250 000€) : trois médecins généralistes et deux infirmiers sont déjà engagés dans ce projet. Ils ont défini des axes de travail en commun, fondés sur la conduite d’actions coordonnées : prévention de l’iatrogénie médicamenteuse ; optimisation du retour à domicile du patient en sortie d’hospitalisation ; renforcement des programmes d’éducation thérapeutique ; promotion de l’activité physique adaptée ; aide au sevrage tabagique ; accueil de stagiaires (internes en médecine générale).
- Création d’une maison de santé à La Motte-Chalancon dans la Drôme (74 770€) : deux médecins généralistes et trois infirmières sont engagés dans la création de cette maison de santé, avec des axes d’intervention communs : l’organisation de manifestations autour d’un mouvement national reconnu (Octobre rose, Mois sans tabac …) ; actions de prévention (chutes, ostéoporose) ; concertation pluriprofessionnelle sur les cas complexes (bronchopneumopathie chronique obstructive, diabète, obésité morbide, alcoolisme) dans le but de mettre en place un traitement avec surveillance rapprochée et de définir le devenir du patient (placement, orientation, hospitalisation à domicile) ; élaboration de protocoles pluriprofessionnels (diabète, hypertension artérielle, anti coagulants, prévention pour limiter les hospitalisations et garantir un maintien à domicile) ; accueil de futurs professionnels de santé et de stagiaires.
Plus de confort pour les mamans de la maison de naissance de Bourgoin-Jallieu (Ain)
La maison de naissance propose officiellement depuis 2022 (expérimentation nationale dès 2015) aux futures mamans dont la grossesse se passe bien, d’être suivies jusqu’au jour de leur accouchement eutocique par voie basse (sans recours à des instruments), mais également après, de manière physiologique. Elle est accueillie au sein du Centre hospitalier Pierre-Oudot (Bourgoin) et s’engage à lui transférer immédiatement les patientes dès lors que la grossesse, l’accouchement ou les suites de couches ne seraient plus physiologiques. Composé de sages-femmes, l’établissement est géré par l’association « Premières heures au monde ».
Dans le cadre de l’amélioration du confort d’accueil des femmes, la Maison de naissance va installer une baignoire d’accouchement et un système d’étirement plafonnier. La Région participe à ce projet à hauteur de 23 504 € versés au centre hospitalier Pierre-Oudot, acquéreur des équipements.