Le spectromètre de masse de dernière génération, inauguré le 20 mars 2024, permettra d’ouvrir la voie à des avancées significatives dans le domaine de la recherche hépatologique.
Le spectromètre de masse, équipement de référence unique en Europe, financé par la Région Auvergne-Rhône-Alpes, a été inauguré mercredi 20 mars 2024 par Catherine Staron, vice-présidente de la Région déléguée à l’enseignement supérieur, à la recherche et à l’innovation, et les représentants des partenaires de ce projet.
À travers cet événement, la Région réaffirme son soutien à l’Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) Everest de Lyon, destiné à devenir un pôle d’excellence national en hépatologie.
Avec cette acquisition (1,7 M€), la Région intensifie son engagement en faveur de l’innovation en santé et du développement de la recherche biomédicale.
Responsables de 17 000 décès par an en France (source OMS), les maladies chroniques du foie représentent un enjeu de santé majeur, dont les travaux de l’IHU ont vocation à mieux comprendre, diagnostiquer et appréhender les causes et les symptômes, notamment, avec des interventions thérapeutiques précoces et de nouvelles classifications des maladies pour la personnalisation des traitements.
L’inauguration du spectromètre de masse de l’IHU de Lyon est un moment important pour la Région Auvergne-Rhône-Alpes. C’est un investissement inédit de la Région qui finance intégralement cet équipement à hauteur d’1,7 M€. Cet investissement considérable, illustre la conviction que nous partageons avec Laurent Wauquiez depuis le début. L’IHU d’hépatologie est une chance pour notre région et sa dynamique doit être lancée sans attendre. Avec ce spectromètre, la Région est fière de doter au plus vite les équipes d’un outil à la pointe du progrès. Combiné au savoir-faire et à l’ingéniosité de nos chercheurs, il ouvre la voie à des avancées majeures dans le domaine de la recherche en hépatologie. »
Catherine Staron, vice-présidente déléguée à l’enseignement supérieur, à la recherche et à l’innovation
Ouvrir la voie à des avancées significatives
L’acquisition de ce spectromètre de masse est une étape majeure du développement de l’Institut Everest. En permettant l’analyse fine des composés chimiques et des biomarqueurs, il ouvre la voie à des avancées significatives dans le domaine de la recherche hépatologique. Grâce à cette technologie de pointe, les scientifiques pourront mieux comprendre les mécanismes des maladies du foie, développer de nouveaux traitements et améliorer la qualité des soins pour les patients.
Les partenaires de l’IHU d’hépatologie de Lyon (HCL, UCBL, Inserm, CLB) réunis lors de l’inauguration, ont souligné une collaboration prometteuse témoignant de l’adhésion forte de la Région à ce projet d’envergure nationale.
L’IHU Everest : un centre d’excellence mondial sur la recherche autour des maladies du foie
Les maladies chroniques du foie (MCF) touchent plus de 1,5 milliard de personnes dans le monde et entraînent plus de 2 millions de décès par an (soit 3,5 % des décès au niveau mondial). Pour répondre à cet enjeu de santé publique majeur et structurer l’ensemble de la filière hépatique locale, l’UCBL, les HCL, le CLB et l’Inserm ont fondé l’Institut d’Hépatologie de Lyon, labellisé par l’État en mai 2023, comme Institut Hospitalo-Universitaire (IHU).
Cette décision positionne, de facto, l’institut lyonnais comme une référence incontournable : Everest (intEgratiVE RESearch in hepaTology) devient le premier et unique IHU français entièrement consacré aux pathologies hépatiques et le seul Institut-Hospitalo-Universitaire labellisé sur la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Déjà référence française, cet IHU, dirigé par le Pr Fabien Zoulim, entend devenir un centre d’excellence mondial sur la recherche autour des maladies du foie.
Les réactions
Professeur Fabien Zoulim, directeur de l’IHU de Lyon
« Cette inauguration concrétise le soutien de la Région Auvergne-Rhône-Alpes pour positionner l’IHU comme un centre d’excellence internationale et d’innovation dans le domaine des maladies du foie. Cet équipement de haute technologie permettra de développer des projets de recherche de rupture pour répondre aux défis d’une prise en charge personnalisée des maladies hépatiques. Il s’agit d’une pièce maîtresse dans la stratégie de l’Institut, qui contribuera à accélérer les innovations pour guérir ces maladies via une médecine de précision. »
Docteur Sophie Ayciriex, maître de conférences à l’université Claude-Bernard Lyon 1
« Le soutien inédit de la Région est une grande chance pour nous, chercheurs de l’ISA, affiliés à l’IHU Everest. Nous allons mettre en œuvre toute notre expertise pour développer des méthodes analytiques innovantes, afin d’identifier des signatures moléculaires à partir de coupes de tissus de foie de patients avec une grande résolution spatiale et même jusqu’à l’échelle de la cellule unique. La technologie MALDI-2 va repousser les limites de la recherche sur les maladies chroniques du foie et délivrer de nouvelles informations pour améliorer le diagnostic et le traitement des patients. »