La Région aux côtés des professionnels de santé dans tous les territoires d’Auvergne-Rhône-Alpes

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Ain
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Allier
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Ardèche
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Drôme
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Métropole de Lyon
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Le 21/03/2025

Refusant que s’installe une santé à deux vitesses, la Région s’est dotée d’un plan santé en 2022. Grâce aux outils et dispositifs mis en place, elle contribue à améliorer l’offre de soins pour tous les habitants d’Auvergne-Rhône-Alpes. Témoignages.

Docteur Etienne Jasserand - cabinet médical - Ain
Étienne Jasserand, médecin généraliste à Saint-Denis-lès-Bourg © Guillaume Atger

[Ain] Étienne Jasserand

« Je suis installé depuis le 4 septembre 2023 à Saint-Denis-lès-Bourg, une commune limitrophe de Bourg-en-Bresse. Auparavant, j’ai exercé en tant que salarié au centre de santé universitaire de l’université de Lyon II, où j’étais médecin généraliste pour les étudiants. Mes parents vivent à Saint-Denis, c’est la ville dont je suis originaire. Cela faisait donc un moment que j’avais dans l’idée de m’installer ici. C’est une primo-installation, puisque j’étais salarié auparavant. L’aide de la Région a bien facilité les choses, notamment d’un point de vue matériel : cela m’a permis de financer les meubles, l’outil informatique et l’équipement de base du cabinet médical, notamment la table d’examen qui est assez coûteuse. J’ai également reçu le soutien de la communauté de communes.
Je ne me suis pas installé seul : j’ai rejoint une maison de santé pluridisciplinaire dans laquelle nous sommes cinq médecins généralistes, une rhumatologue, un psychiatre, ainsi qu’une équipe de six infirmiers. Saint-Denis-lès-Bourg compte entre 5 000 et 6 000 habitants. C’est une commune périurbaine, et beaucoup de médecins sont partis en retraite, notamment sur la ville de Bourg-en-Bresse. Plusieurs de mes patients n’avaient plus de médecin traitant. L’offre de soins est donc importante. »
 

[Allier] Hervé Marquis

« Implanté au sein du centre hospitalier de Vichy, l’Institut de formation en soins infirmiers et aides-soignants propose désormais un parcours auxiliaire de puériculture en apprentissage. Celui-ci confronte les étudiants à la pratique et au quotidien des soignants paramédicaux. D’une durée d’un an, cette formation délivre un diplôme reconnu par l’État. Elle s’adapte au profil des étudiants et peut être réduite en fonction des compétences déjà acquises au cours d’expériences antérieures. Cette section accueille actuellement six étudiantes pour 18 places disponibles. Il faut dire qu’elle est très récente puisqu’elle n’a ouvert ses portes qu’en janvier 2025. En 2026, ce diplôme pourra être délivré au titre de la formation continue.
Le parcours auxiliaire de puériculture répond à une demande du territoire. La Région souhaitait compléter l’offre de formation paramédicale dans l’Allier. Et son lancement coïncide également avec un besoin accru de professionnels de la petite enfance avec l’ouverture de places supplémentaires en crèche dans le bassin vichyssois. La Région accompagne également l’établissement sur le volet soins infirmiers et aides-soignants au travers d’une dotation financière. Nous avons la chance d’être implantés sur un territoire où les élus travaillent de concert à créer une synergie positive. »

Herve Marquis - Directeur IFSI IFAS IFAP auxiliaire de puériculture
Hervé Marquis, directeur par intérim IFSI / IFAS / IFAP à Vichy © Centre hospitalier de Vichy
Caroline Sanchez interne en médecine générale
Caroline Sanchez, interne en médecine générale, en stage à Saint-Marcel-d’Ardèche © Juan Robert

[Ardèche] Caroline Sanchez

« Je suis en stage d’internat au centre de santé de Saint-Marcel-d’Ardèche depuis le mois de novembre. Je suis née à Marseille et j’ai grandi à 15 minutes du centre-ville. J’ai toujours voulu être médecin généraliste, et j’ai réalisé mes études à Marseille ainsi que mes stages en CHU. Puis, j’ai voulu voir autre chose, et je suis désormais installée à Montélimar. À la base, je suis plutôt citadine, mais finalement, en découvrant la tranquillité de vie à la campagne, j’ai souhaité faire tous mes stages entre la Drôme et l’Ardèche
Quand on pense au médecin à la campagne, on a forcément des a priori, on imagine que l’on va être seul alors que finalement on est bien entouré. Je découvre le salariat au sein du centre de santé et c’est un vrai confort. Ici, on se consacre uniquement à la médecine et aux patients, nous ne sommes pas noyés sous la paperasse. C’est un modèle qui me plaît et en étant salariée par des collectivités comme la Région ou le Département, la pression est moindre que dans le privé. Les médecins de ma génération souhaitent plus d’équilibre entre leur vie personnelle et professionnelle. Je pense m’installer à la fin de mon internat dans une petite ville à proximité d’une ville moyenne. »

[Cantal] Sylvie Raynal

« Après un parcours d’infirmière libérale remplaçante de plusieurs années à Chaudes-Aigues, j’ai repris le chemin de l’école afin de devenir infirmière en pratiques avancées. Je suis des patients aux pathologies chroniques stabilisées (diabète, épilepsie, Alzheimer…) adressés par leur médecin. Je m’assure du respect du parcours de soins, de la prise des traitements. J’effectue aussi de l’éducation thérapeutique en plus de la prévention. 
J’exerce au sein du centre de santé de Chaudes-Aigues - Saint-Urcize, qui a ouvert ses portes l’an dernier. Je suis salariée du groupement d’intérêt public porté par la Région et à l’origine de sa création. J’ai intégré la structure à l’issue de mon dernier stage effectué auprès du docteur Armand, médecin au centre également. Nos pratiques sont complémentaires. Le suivi que j’effectue lui permet de dégager du temps médical et concourt ainsi à l’amélioration de l’accès aux soins. De mon côté, j’ai la proximité que je recherchais avec les patients. »

Sylvie Raynal infirmière en pratiques avancées - maison de santé - Cantal
Sylvie Raynal, infirmière en pratiques avancées au centre de santé de Chaudes-Aigues – Saint-Urcize © Éric Soudan - Alpaca
Pharmacie Mercurol-Veaunes - Drôme
Caroline Le Bras, pharmacienne à Mercurol-Veaunes © Charles Pietri

[Drôme] Caroline Le Bras

« La pharmacie a été créée en 1987 et je l’ai rachetée en 1992. À l’époque, elle mesurait 70 m² et se situait au cœur du village. Après une quinzaine d’années de désert médical, nous avons emménagé dans de nouveaux locaux à proximité du projet de pôle de santé qui accueillera 11 professionnels. C’est ce qui va permettre de dynamiser la pharmacie. Une pharmacie en milieu rural, c’est important, car c’est un accès aux soins de proximité surtout lorsque l’on a peu de médecins. Le premier hôpital se situe à 10 km d’ici, à Romans-sur-Isère.
Nous allons recevoir une subvention de la Région d’un montant de 30 000 €, qui va nous permettre de nous moderniser pour pouvoir assurer confortablement nos nouvelles missions. Après l’espace de santé pour les tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) et les autres tests, nous avons aménagé un lieu pour les prises de mesures, la contention, l’orthopédie, et également une zone de confidentialité pour aider les personnes hospitalisées à domicile. Nous ne sommes plus rémunérés à la boîte avec une marge décente, mais nous avons des honoraires qui nous permettent de faire des entretiens, un suivi de traitement, de s’assurer que les personnes supportent bien leur traitement, leur chimiothérapie. Plus on reste proches de l’humain, plus on reste de bons pharmaciens. »

[Isère] Fadi Jamal

« Cardiologue de formation, j’ai fondé CardioParc en 2019 pour améliorer l’accès aux soins en cardiologie de ville. Avec CardioParc, nous avons imaginé un nouveau modèle de cabinet de cardiologie pour répondre à un besoin concret de prise en charge des patients dans les territoires tout en délivrant des soins de qualité. L’organisation est basée sur le travail en équipe et la délégation de tâches. Quand je travaille avec un infirmier spécialisé en échographie cardiaque, je suis plus efficace et je peux dédier plus de temps aux patients. C’est un gain au niveau qualitatif.
J’interviens dans plusieurs cabinets, notamment en Haute-Loire à Yssingeaux, et dans la Loire à côté de Roanne. Nous manquons de cardiologues, je me rends donc là où des besoins importants se font ressentir : c’est ce qui guide nos décisions d’implantation dans les territoires périurbains et ruraux. Les deux premiers cabinets CardioParc ont ouvert à Bourgoin-Jallieu et Moirans. Aujourd’hui, nous comptons 11 cabinets sur la région Auvergne-Rhône-Alpes, dont un à Salaise-sur-Sanne qui n’aurait pas vu le jour sans l’aide de la Région (à hauteur de 250 000 €) et de la commune, deux acteurs clés dans le projet. Un douzième cabinet ouvrira d’ici à l’été à Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs. »

Portrait cardiologue Cardioparc - Isère
Fadi Jamal, président de CardioParc (11 cabinets de cardiologie, dont 4 en Isère) © Cardioparc
Marilyne Rousselet - sage-femme - Loire
Maryline Rousselet, sage-femme libérale à Firminy © Charles Pietri

[Loire] Marilyne Rousselet

« Mon diplôme en poche, j’intègre en 2011 le milieu hospitalier. Les postes vacants de sages-femmes étant rares alors, j’ai l’opportunité de m’essayer au libéral à l’occasion d’un remplacement. Appréciant ce mode d’exercice, je quitte rapidement le secteur hospitalier et je travaille durant sept ans au sein d’un cabinet, où je rencontre mon associée. En 2022, nous nous installons ensemble. Partant de zéro, nous avons dû acheter l’ensemble du matériel (tables d’examen, monitoring, biliflash pour détecter la jaunisse chez les nouveau-nés…) pour lequel la Région nous a apporté son soutien à hauteur de 2 000 €. 
Aujourd’hui, je pratique le suivi de grossesse et post-accouchement, la préparation à l’accouchement, la rééducation périnéale et le suivi gynécologique. Je reçois une vingtaine de patientes par jour. En plus de pouvoir très bien conjuguer activité professionnelle et vie de famille, le libéral permet un suivi global des femmes tout au long de leur vie. Avec mon associée, nous échangeons sur nos pratiques, nos formations, la conduite à tenir avec nos patientes respectives, etc. Je suis ravie d’exercer un métier que j’aime dans ces conditions. »

[Haute-Loire] Julien Keunebroek

« Ces dernières années, le centre hospitalier Émile-Roux a entrepris de nombreux travaux, nécessaires au maintien et à l’amélioration des soins de proximité. La réhabilitation du service de pédiatrie a été l’occasion de créer en son sein des box pour les urgences, formant ainsi un véritable pôle mère-enfant. L’acquisition d’un second accélérateur de particules utilisé en radiothérapie permet de traiter davantage de types de cancers et de patients. Le nouveau plateau de coronarographie offre une prise en charge de proximité des pathologies cardiaques. La modernisation des locaux de l’école de soins infirmiers et d’aide-soignant concourt à offrir des conditions d’enseignement de qualité. La nouvelle résidence des internes, conçue comme un lieu de vie avec des espaces communs (cuisine, salle de sport…), participe à rendre l’établissement et le territoire plus attractifs. 
À travers son soutien (4,7 millions d’euros depuis 2021), la Région nous accompagne à demeurer un établissement dynamique à vocation territoriale. Elle sera de nouveau à nos côtés pour la construction d’un bâtiment dédié à la chirurgie ambulatoire et les travaux de la pharmacie (2 millions d’euros en fonds propres et 2 millions d’euros de fonds européens Feder gérés par la Région au titre du contrat de plan État-Région). »

Chambre hôpital le Puy-en-Velay Haute-Loire
Julien Keunebroek, directeur du centre hospitalier Émile-Roux au Puy-en-Velay © Laurence Barruel
Scanner centre hospitalier d'Ambert - Vincent Blanc directeur - Puy-de-Dôme
Vincent Blanc, directeur délégué du centre hospitalier d’Ambert © Laurence Barruel

[Puy-de-Dôme] Vincent Blanc

« Bien que vétuste, le centre hospitalier d’Ambert demeure une structure de proximité indispensable à la population. L’acquisition d’un scanner, grâce au concours de la Région, a permis un accès plus équitable aux soins de haute technologie en zone rurale. Auparavant, il fallait compter une heure de route pour accéder à ce matériel. Son arrivée a grandement contribué à réduire les délais de diagnostic et à améliorer la prise en charge des patients.
Le soutien de la Région à notre structure ne s’arrête pas là. Elle finance à près de 60 % la modernisation du plateau technique d’imagerie (achat de matériel neuf, travaux nécessaires au remplacement des équipements obsolètes ne respectant plus les normes obligatoires), élément clé de l’accès aux soins. Elle participe aussi à la création d’une résidence hôtelière pour améliorer les conditions d’accueil des médecins, et ainsi renforcer l’attractivité de l’établissement. Ce projet porte ses fruits, de nouveaux médecins ayant été recrutés, certains services stabilisés et le recours à l’intérim réduit. Au travers de son accompagnement, la Région fait œuvre de proximité avec les habitants du bassin. »

[Rhône Métropole] Juliette Macabrey

« L’Incubateur de santé solidaire (ISS) a ouvert ses portes à Moins le 9 janvier 2025. Il a vu le jour pour répondre à un manque de professionnels de santé sur la commune après la fermeture d’un cabinet de quatre médecins en novembre dernier. C’est un dispositif innovant, développé en premier à Grigny. L’idée est de faire venir à Mions des médecins généralistes déjà implantés à proximité. Ces médecins dits « solidaires », qui gardent bien entendu leur lieu principal d’exercice, viennent provisoirement soutenir le fonctionnement de l’ISS. Ils peuvent réaliser des consultations en plus de leur cabinet, faire des astreintes téléphoniques ou s’occuper des contrats des médecins remplaçants. Les patients peuvent prendre rendez-vous lors des permanences téléphoniques et physiques ainsi que par Internet. 
L’objectif est de créer une dynamique d’équipe et de faire venir des médecins non installés sur le territoire. Nous souhaitons que ces médecins s’implantent ensuite de façon pérenne à Mions et que l’ISS devienne à terme un centre de santé et un lieu de stage pour les internes. 
Le projet a pu voir le jour grâce au travail de nombreux partenaires, notamment la mairie, l’ARS, le conseil départemental de l’Ordre des médecins, la CPTS Saint-Priest-Mions, l’inter-CPTS, la CPAM et la Région, qui a soutenu à hauteur de plus de 20 900 €. »ISS de Mions, 27 rue du 11-Novembre-1918

Juliette Mcabrey médecin généraliste incubateur social et solidaire - Rhône
Juliette Macabrey, médecin solidaire, porteuse du projet à l’ISS de Moins et médecin généraliste à Saint-Priest © Charles Pietri
IRM hôpital Bourg-Saint-Maurice-Tarentaise - Savoie
Stéfan Hudry, directeur du centre hospitalier de Bourg-Saint-Maurice Tarentaise © Auvergne-Rhône-Alpes - S. R.

[Savoie] Stéfan Hudry

« J’ai pris mes fonctions il y a deux ans et j’ai quasiment commencé mon poste avec l’inauguration de l’IRM (imagerie par résonance magnétique). La mise en place de cet équipement a pu se réaliser avec l’aide de la Région (335 000 €) et du Département. L’hôpital de Bourg-Saint-Maurice est extrêmement spécifique dans son mode de fonctionnement. Il dessert une population relativement isolée, puisqu’on est à 1 h 30 de route de Chambéry, avec des conditions de circulation compliquées en hiver. L’activité est aussi marquée par une forte saisonnalité, avec les stations de ski. 
Notre hôpital a une activité assez complète, mais il lui manquait l’IRM, qui est aujourd’hui un examen courant. Cette implantation nous permet d’assurer une prise en charge de proximité immédiate. Nous avons ainsi sécurisé l’activité de l’hôpital et remplissons nos objectifs, avec plus de 600 examens par mois. En 2024, notre activité globale a progressé d’environ 5 % par rapport à 2023. 
Une autre de nos spécificités est d’avoir développé des coopérations importantes avec les professionnels libéraux de la Tarentaise. Le cabinet d’imagerie avec lequel nous partageons l’IRM mais aussi un laboratoire, une association de dialyse et une maison de santé sont dans nos murs : nous constituons donc un vrai multipôle de santé. »

[Haute-Savoie] Isabelle Babou et Hélène Fayolle

« Nous nous sommes rencontrées lors d’une réunion de la communauté de soins territoriale. Isabelle m’a présenté le projet de maison de santé, qui a immédiatement suscité mon intérêt. Après avoir rencontré à plusieurs reprises les autres acteurs, j’ai rejoint l’équipe. Aujourd’hui sont rassemblés sur un même site : médecins généralistes, ostéopathe, diététicienne, infirmiers et kinésithérapeutes. Il existe un second site à Rumilly où je travaille aux côtés de médecins généralistes. Une aubaine pour les patients dans l’incapacité de se déplacer », explique Hélène Fayolle.


« Jusque-là, nous exercions chacune de notre côté à domicile uniquement. En rejoignant la maison de santé, nous avons fait le choix de répondre à la demande des patients, désireux aussi de se soigner en cabinet, sans pour autant délaisser le domicile. De cette manière, nous concilions plus aisément notre activité avec notre vie de famille. Nous travaillons dans une structure à taille humaine et de manière coordonnée avec les autres professionnels de santé. Cela permet une meilleure prise en charge des patients, des contacts plus fluides. On constate une émulation, un enthousiasme partagé entre professionnels de santé », relate Isabelle Babou.

Maison de santé - salle de kiné - Haute-Savoie
Isabelle Babou et Hélène Fayolle, kinésithérapeutes à la maison de santé de Sales © Charles Pietri