Le thème du 8 mars 2023 est « Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes. »
Depuis 1975, le 8 mars est une journée de sensibilisation et de mobilisation à travers le monde pour les droits des femmes et l’égalité entre les filles et les garçons. Chaque année, les Nations Unies définissent le thème de la journée. Pour 2023, la thématique porte sur le numérique : « Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes. »
Consulter son compte bancaire, effectuer un achat, suivre une formation, prendre un rendez-vous… À l’heure où le quotidien est rythmé par le numérique, plus d’un tiers des femmes, n’ont pas accès à Internet, soit 259 millions de moins par rapport à la population masculine. Elles sont également impactées dans leur vie professionnelle : alors qu’on estime qu’en 2050, 75% des emplois seront liés aux domaines scientifiques et/ou technologiques, les femmes souffrent d’un manque d’inclusion dans l’univers du numérique.
Engagée pour plus de mixité dans les métiers du numérique, la Région a lancé en 2020 son Plan mixité avec deux grands objectifs : l’orientation des jeunes filles et l’employabilité des femmes dans ces secteurs. Ce plan s’illustre par des actions concrètes menées par des associations parties prenantes du plan mixité : la sensibilisation auprès des lycéens d’Auvergne-Rhône-Alpes, l’organisation de job dating, d’ateliers de découvertes ou d’expositions itinérantes, la réalisation de diagnostics territoriaux…
Les inégalités en matière de numérique
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des femmes n’utilisent pas Internet
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des postes en intelligence artificielle occupés par des femmes
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des femmes victimes de violences en ligne
Les idées reçues ont la vie dure !
Idée reçue n°1 : En faire un métier : quelle drôle d’idée !
Les métiers du numérique sont très variés ! Développeuse, responsable système et réseaux… Mais aussi webdesigner, conceptrice de jeux vidéos, community manager, cheffe de projet web. Ou encore experte cyber-sécurité. Il y en a plein à découvrir !
Idée reçue n°2 : Le numérique, c’est pour les garçons et surtout pour les geeks !
Non, les filles ne sont pas nulles en mathématiques, et travailler dans le numérique ne rend pas insociable. À bas les stéréotypes ! Les compétences nécessaires à ces métiers ne sont pas affaire de genre et sont variées.
Les femmes, pionnières du numérique !
Contrairement aux idées reçues, le numérique n’est pas une affaire d’hommes. Bien avant Steve Jobs ou Bill Gates, des femmes ont marqué l’histoire en inventant des technologies révolutionnaires utilisées encore aujourd’hui, et en participant à des recherches avant-gardistes. Le numérique est en évolution perpétuelle. Alors vous aussi, innovez et devenez une pionnière !
Evelyn Berezin (1925-2018)
Inventrice du premier ordinateur de bureau
Informaticienne et femme d’affaires américaine, Evelyn Berezin est à l’origine du premier traitement de texte, ancêtre de l’ordinateur de bureau, le Data Secretary, créé sous l’égide de la société Redactron Corporation qu’elle présidait.
Cette machine assez lourde d’un mètre de haut, semblable à un réfrigérateur, a constitué une véritable révolution dans des millions de bureaux. Conçue à l’origine pour alléger le travail des secrétaires, elle a progressivement transformé les tâches et l’organisation du travail.
Diplômée de physique, Evelyn Berezin est à l’origine de plusieurs autres systèmes informatiques, parmi lesquels un système de réservation de vol aérien contrôlé par ordinateur.
Margaret Hamilton (née en 1936)
Programmeuse à la NASA
Mathématicienne américaine, Margaret Hamilton a contribué au développement des logiciels du programme Apollo, qui ont permis à l’Homme d’aller sur la lune.
Ses travaux ont été vitaux à la mission Apollo 11. Ils ont notamment permis de concevoir un système de priorisation des tâches et de gérer la surcharge d’informations reçue par les ordinateurs à un moment déterminant, juste avant « l’alunissage ».
Margaret Hamilton n’a été reconnue que très tard. En 2003, elle reçoit un Exceptional Space Act Award de la NASA, et en 2017 la Médaille présidentielle de la Liberté, remise par Barack Obama.
Shirley Ann Jackson (née en 1946)
Chercheuse visionnaire en télécommunication
Première femme afro-américaine diplômée d’un doctorat en physique du Massachusetts Institute of Technology (MIT) en 1973, Shirley Ann Jackson est une physicienne, figure de la science, également impliquée dans la défense des minorités.
Elle a participé à plusieurs inventions : téléphone à touches, télécopieur, câbles à fibre optique, panneaux photovoltaïques, l’identification de l’appelant, le système d’appels en attente…
Hedy Lamarr (1914-2000)
Inventrice du Wifi en 1941
Actrice autrichienne, star hollywoodienne, Hedy Lamarr est une icône à plusieurs facettes. Connue davantage pour ses talents d’actrice et son incroyable beauté, Hedy Lamarr a également inventé la technologie à l’origine du WiFi. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle rencontre le compositeur George Antheil, avec lequel elle imagine un système de codage des transmissions entre sous-marins. Les deux inventeurs déposent un brevet le 10 juin 1941.
Son talent d’inventrice n’est reconnu que très tard. En 1997, elle reçoit le prix de l’Electronic Frontier Foundation et est inscrite avec George Antheil au registre du National Inventors Hall of Fame.
Ces méthodes de transmission sont aujourd’hui utilisées dans les technologies du Wifi, de la géolocalisation, de la téléphonie mobile, du Bluetooth ou pour communiquer avec les navettes spatiales.
Ada Lovelace (1815-1852)
Inventrice de la programmation en 1842
Véritable génie, la Britannique Ada Lovelace est la première codeuse de l’histoire ! De formation scientifique, elle finalise le premier algorithme logiciel destiné à être exécuté par une machine à calculer, ancêtre de l’ordinateur.
Son travail a laissé une trace indélébile puisque le Département de la défense des États-Unis donne son nom, « Ada », à un langage de programmation.
Ce langage est encore utilisé aujourd’hui dans la défense, le secteur aérospatial, l’aéronautique et le médical.
Roberta Williams (née en 1953)
Pionnière du Game Design
Conceptrice de jeux vidéo populaires dans les années 80, l’Américaine Roberta Williams est à l’origine du premier jeu d’aventure graphique, Mystery House.
Les jeux vidéo étaient initialement purement textuels. Avec Mystery House, Roberta Williams est la première à imaginer un jeu qui associe narration et illustration graphique, vu depuis l’œil du joueur, et permettant l’interaction.
En 1979, elle fonde avec son mari la société de développement et d’édition de jeux vidéo Sierra On-line, aujourd’hui Sierra Entertainment. Visionnaire et créative, Roberta Williams a permis de faire évoluer les univers du jeu vidéo, les intrigues et le design.