La Région Auvergne-Rhône-Alpes a accueilli le 5 mars 2024, la 8e étape des Journées économiques France-Maroc, à l’Hôtel de Région de Lyon.
L’objectif des Journées économiques France-Maroc – organisées par la Chambre française de commerce et d’industrie au Maroc (CFCIM) en partenariat avec l’Ambassade du Royaume du Maroc en France – est de dynamiser les relations entre acteurs économiques français et marocains.
Partenaire de l’événement, la Région a accueilli une nouvelle étape dédiée aux enjeux liés à l’eau. Philippe Meunier, vice-président délégué aux relations internationales, était présent aux côtés de Saad Bendourou, chef de mission adjoint de l’Ambassade du Royaume du Maroc en France, de Fatima Baroudi, consule générale du Royaume du Maroc à Lyon, de Philippe-Edern Klein, président d’honneur de la CFCIM, ainsi que de Gilbert Guignand, président de la Chambre régionale d’Agriculture Auvergne-Rhône-Alpes.
Lors de son discours d’ouverture, Philippe Meunier a réitéré son attachement pour le Maroc, pays prioritaire de la politique internationale de la Région.
Regards croisés sur la situation hydrique en Auvergne-Rhône-Alpes et au Maroc
Actuellement, plusieurs facteurs sont à l’origine du stress hydrique dans le monde : hausse des températures, baisse du niveau des nappes, baisse des niveaux d’enneigement, assèchement périodique des rivières…
Les présentations de la matinée ont permis de dresser un panorama de la situation en Auvergne-Rhône-Alpes et au Maroc. Après six années de sécheresse, la gestion de l’eau au Maroc est devenue une priorité nationale. En quelques années, la quantité annuelle d’eau disponible par habitant est passée de 2 500 à 600 litres aujourd’hui.
Face à cette situation, plusieurs projets gigantesques sont engagés. La représentante du ministère marocain de l’Eau a notamment présenté l’Autoroute de l’Eau, un réseau de 500 km de canalisations souterraines et aériennes destiné à transférer 850 millions m3 d'eau par an, du bassin du Sebou au bassin du Bouregreg ; ainsi que l’ambitieuse politique de dessalement d’eau de mer qui a déjà permis la création de 12 usines, 15 autres devraient voir le jour d’ici 2030.
Plusieurs entreprises d’Auvergne-Rhône-Alpes présentes ont pu partager leurs savoir-faire et expériences en particulier dans les domaines de la détection des fuites, de la télémétrie, de la surveillance des réseaux ou de l’ingénierie hydraulique.
Partage d’expériences pour une meilleure gestion de l’eau
Quatre tables rondes ont réuni les participants autour de thématiques concrètes : la distribution de l’eau et l’efficience des réseaux ; l’eau, vecteur d’énergies propres ; eau et agriculture, pour une gestion collective des ressources ; et les outils de financements comme levier de l’innovation.
L’après-midi s’est poursuivie avec des rendez-vous d’affaires entre acteurs d’Auvergne-Rhône-Alpes et du Maroc.
Les défis auxquels ces deux territoires sont confrontés sont immenses. Pour les relever, il est impératif que tous les acteurs s’engagent en empruntant la voie de l’innovation et de la recherche, et en mobilisant l’intelligence collective et du partage d’expérience. Cette journée aura contribué à cette dynamique.