Des boutons d’alerte déployés pour lutter contre les violences faites aux femmes

Le 02/07/2024

Auvergne-Rhône-Alpes

Un dispositif inédit de déploiement de boutons d’alerte connectés et non visibles, à destination des femmes en situation d’insécurité, a été mis en place par la Région dès le mois de novembre 2021.

200 nouveaux boutons d’alerte attribués dans le Rhône

Le 20 juin 2024, la Région Auvergne-Rhône-Alpes a cédé gratuitement 200 boutons d’alerte à l’Union départementale des CCAS du Rhône (via une convention). Ces boutons seront distribués à des femmes victimes de violences par les CCAS du département et de la métropole de Lyon. À l’occasion de cette remise, la Région était représentée par Sandrine Chaix, vice-présidente déléguée au handicap, à l’action sociale et aux violences faites aux femmes,  et Renaud Pfeffer, vice-président délégué à la sécurité.

Pour rappel, l’ensemble de ces dispositifs sont cédés à titre gratuit par la Région, en plusieurs vagues, à une vingtaine d’associations réparties sur les 12 départements d’Auvergne-Rhône-Alpes. Au dernier bilan de cette expérimentation, effectué en octobre 2023, près de 400 boutons d’alerte avaient déjà été attribués.

Prochain temps fort :

La Région Auvergne-Rhône-Alpes organisera de nouvelles Assises de lutte contre les violences faites aux femmes, le 22 novembre 2024.

En 2021, la veille de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes (le 25 novembre), les dispositifs mis en place par la Région avaient été présentés par Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, accompagné de ses vice-présidents Marie-Pierre Montoro-Sadoux, Renaud Pfeffer et Sandrine Chaix.

Parmi les nouvelles mesures renforçant le plan régional de lutte contre ce phénomène, initié en 2019, un dispositif inédit avait été présenté : le déploiement de boutons d’alerte connectés et non-visibles à destination des femmes en situation d’insécurité.

Aujourd’hui, les déploiements se poursuivent activement, sur les 12 départements d’Auvergne-Rhône-Alpes, en lien avec de nombreuses associations.

Boutons d’alerte : comment ça marche ?

Ces petits mécanismes permettent d’envoyer un SMS géolocalisé à 5 proches simultanément, d’enregistrer les bruits et de détecter les chutes. Ils ont le grand avantage de pouvoir être portés de manière très peu visible et de permettre aux femmes victimes de nouer un lien avec l’extérieur en toute discrétion.

Leur capacité d’enregistrement et de détection des chutes permet d’obtenir des éléments matériels lors de procédures judiciaires quand bien souvent ces derniers font défaut dans les affaires de violences conjugales. L’entreprise Monsherif, qui conçoit ces appareils, les produit et fabrique dans la région à Marcilly-d’Azergues.

Lutte contre les violences faites aux femmes
© Charles Pietri

Les violences faites aux femmes, c’est un phénomène qui s’aggrave et sur lequel on ne doit pas céder à la fatalité. On mise sur la prévention avec un gros travail au sein des lycées auprès des jeunes et des acteurs du terrain. On agit également pour la protection, avec ces boutons d’alerte qui sont une première en France pour une Région. On veut avec cette innovation faire bouger les choses au niveau national. Il faut casser le mur du silence et travailler tous ensemble. La génération qui vient doit être celle où ces violences cessent. »

Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes

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Une première expérimentation concluante

La Région a ainsi développé, en partenariat avec les associations de l’ensemble du territoire telles que France victimes 01 et Savoie de Femmes, une expérimentation par l’acquisition de 1 000 boutons d’alerte.

Par ailleurs, la Région a développé de nouveaux partenariats pour sensibiliser sur la question des violences faites aux femmes. Trois projets avaient également été élaborés, dans cette même optique :

  • Un partenariat avec l’ASVEL Féminin et le projet « La Capitaine de ta vie ». Cette démarche consiste à former des femmes chefs d’entreprises, accompagner de jeunes lycéennes pour les aider à s’imposer dans des sports considérés comme masculins, et soutenir la reconstruction de femmes dans leur parcours de vie.
  • Un partenariat avec les Chambres consulaires pour la mise en place de mesures dans les entreprises de la région.
  • Le renforcement des liens avec les associations et les acteurs du territoire pour renforcer la lutte contre les violences faites aux femmes.

200 000 femmes concernées en France

Les violences conjugales constituent une atteinte grave aux droits fondamentaux de la personne. Chaque année, 200 000 femmes sont touchées par ces situations dramatiques. La crise sanitaire et le confinement ont eu un effet aggravant des violences conjugales, avec un accroissement des faits de 10 % pendant le premier confinement. Il est donc de notre responsabilité à tous de poursuivre et d’amplifier l’effort collectif pour répondre à ce fléau, à travers un travail partenarial avec les associations de terrain, pour améliorer l’accompagnement des femmes victimes et leur proposer des solutions concrètes de mise en sécurité.