Dans le cadre de son plan de santé, la Région s’engage dans la lutte contre les infections aux papillomavirus avec une grande campagne de sensibilisation à destination des jeunes filles et garçons.
Dès l’été 2022, la Région a lancé une vaste campagne à destination des jeunes garçons et filles, et de leurs parents, pour les informer sur les dangers de ces infections et les sensibiliser à la vaccination qui permet de s’en protéger. Cette campagne s’inscrit dans le cadre du plan régional de santé voté par l’Assemblée régionale en mars 2022. Le président de la Région Laurent Wauquiez s’était alors engagé à faire de la lutte contre les infections aux papillomavirus humains un des axes prioritaires de ce plan.
Une prévention anticipée pour réduire les risques de cancers
Pris en charge par la Sécurité sociale et les mutuelles, un vaccin existe et garantit une très bonne protection contre les infections à papillomavirus et les risques à terme de cancers. La vaccination s’est déployée depuis plus de 15 ans partout dans le monde et des études en « vie réelle » ont estimé son efficacité entre 86 % et 96 % (source : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé).
Si la vaccination reste le meilleur moyen de lutter contre les infections à papillomavirus humains et le risque de cancers associés, la couverture vaccinale reste cependant encore trop faible, notamment en Auvergne-Rhône-Alpes.
La plupart des personnes étant contaminées dès le début de leur vie sexuelle, la vaccination est recommandée entre 11 et 14 ans, pour les filles et les garçons, avec un rattrapage possible jusqu’à 19 ans révolus (veille du 20e anniversaire).
Filles et garçons, tous concernés
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cas de cancers liés aux HPV sont diagnostiqués chaque année en France (chiffres 2015) -
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des cancers du col de l’utérus sont dus aux infections liées aux HPV -
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des cancers provoqués par les HPV surviennent chez les hommes
Vos questions sur le virus et le vaccin
L’infection à papillomavirus humains (HPV) est une infection sexuellement transmissible (IST) parmi les plus fréquentes. 8 personnes sur 10 sont infectées au moins une fois dans leur vie par un papillomavirus. Les personnes infectées par les papillomavirus ne présentent pour la plupart aucun symptôme.
Bien qu’elle soit le plus souvent éliminée spontanément par l’organisme, dans 10 % des cas, l’infection est susceptible de provoquer différents types de lésions précancéreuses pouvant évoluer en cancers. Ces cancers touchent les zones intimes des femmes et des hommes (vulve, vagin, col de l’utérus, anus et pénis) ainsi que les voies aéro-digestives supérieures (bouche et gorge).
- Comment se transmet le virus ?
Le papillomavirus se transmet lors des relations sexuelles, y compris les contacts intimes. - Qui et quand vacciner ?
La plupart des personnes sont contaminées dès le début de leur vie sexuelle. C’est pourquoi il est nécessaire de vacciner les filles et les garçons entre 11 et 14 ans (2 doses). Passé cette tranche d’âge, un rattrapage est possible (3 doses) jusqu’à 19 ans révolus et même jusqu’à l’âge de 26 ans, chez les hommes ayant ou ayant eu des relations sexuelles avec d’autres hommes. - Où se renseigner et se faire vacciner ?
Chez un médecin, une sage-femme, un gynécologue, une infirmière, dans une pharmacie, dans un Centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic (Cegidd), un centre de santé sexuelle (ex-centre de planification familiale) et certains centres de vaccination publics. Le vaccin est remboursé par l’Assurance Maladie et les mutuelles de santé.
Les influenceurs en parlent aussi !
À la demande de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, JusteZoé et Robin Goncet ont réalisé 4 vidéos pour parler du vaccin de façon très simple. Pari remporté : à elles quatre, ces vidéos ont réalisé environ 3,5 millions de vues sur le réseau social TikTok.
Sensibiliser à la vaccination contre le papillomavirus
Dès juin 2022, la Région a démarré une campagne de communication avec un message dédié aux parents dans son magazine n°24, mais également via des encarts publicitaires dans la presse régionale, des sites internet ayant pour thématique la santé et la famille, et sur les réseaux sociaux de la Région.
Lors de la rentrée scolaire de septembre 2022, la campagne a été déclinée à proximité des collèges et lycées sur des abribus scolaires et en affichage urbain. En parallèle, un clip vidéo, affiché à 3,6 millions de reprises, a été diffusé sur Snapchat, Instagram et TikTok. Sur ce dernier réseau social, deux influenceurs, JusteZoé et Robin Goncet, ont aussi réalisé 4 vidéos pour parler du vaccin (3,5 millions de vues).
Une action au plus près du terrain
Depuis la rentrée 2022, 4 000 kits de sensibilisation à la vaccination ont été distribués dans tous les lycées et les organismes de formation par apprentissage, mais aussi dans les maisons et centres de santé, les hôpitaux de proximité, auprès des facultés de médecine, des instituts en soins infirmiers et instituts de formation aides-soignants et dans toutes les pharmacies. L’objectif : augmenter et systématiser la diffusion des messages de prévention auprès de tous, grâce aux professionnels de santé et à la communauté éducative.
Une massive campagne d’emailing a également été entreprise, avec l’envoi de 800 000 mails aux jeunes et à leurs parents via l’ENT et le Pass’Région. Enfin, lancé depuis mars 2024, le Bus prévention santé va à la rencontre des lycéens, directement, dans les établissements qui en font la demande.
La Région a fait de la prévention contre les HPV une des grandes causes du mandat. Les premières actions que nous avons lancées ont donc vocation à s’inscrire dans la durée. Elles ont également vocation à se renforcer d’une part via la mobilisation au sein d’un comité de pilotage de tous les partenaires légitimes au titre de la prévention santé et de l’éducation des jeunes et d’autre part via le déploiement de nouveaux dispositifs. La Région vient ainsi de lancer le Bus prévention santé, conçu comme un outil itinérant de sensibilisation à la vaccination contre les HPV et qui, avec l’appui des partenaires du Comité de pilotage, a vocation d’aller à la rencontre des élèves dans les lycées sur l’ensemble du territoire régional. »
Laurence Fautra, vice-présidente de la Région déléguée à la santé